Buster prend en charge une dizaine d’architectures matérielles : 4T/x86-64 (amd64), PC 32 bits/Intel IA-32 (i386), PowerPC 64 bits Motorola/IBM en little endian (ppc64el), IBM S/390 64 bits (s390x), pour ARM armel et armhf pour les anciens et nouveaux matériels 32 bits, plus arm64 pour l'architecture 64 bits AArch64, et pour MIPS, mips (big endian) et mipsel (little endian) pour les matériels 32 bits et mips64el pour le matériel 64 bits (little endian).
La note d’information du mois de juin soulignait principalement la présence de GNOME 3.30 comme environnement de bureau. Il faudra noter que KDE Plasma 5.14, LXDE 10, LXQt 0.14, MATE 1.20, et Xfce 4.12 allongent la liste. Sous Buster, GNOME utilise par défaut le serveur d'affichage Wayland à la place de Xorg. Cependant, le serveur d'affichage Xorg est toujours installé par défaut et le gestionnaire de session par défaut offre encore le choisir Xorg comme serveur d'affichage pour la session à venir. Noter que le passage à Wayland par défaut sonne comme une mise en touche du gestionnaire de paquets Synaptic.
Avec Buster, la distribution Debian fournit pour la première fois un cadre de contrôle d'accès activé par défaut. Les nouvelles installations de Debian Buster auront AppArmor installé et activé par défaut. AppArmor limite les possibilités des applications comme les permissions de mount, ptrace et signal ainsi que les droits de lecture, écriture et exécution en définissant des profils propres à chaque programme.
Aspect particulièrement sous les radars depuis la sortie de la version 7 : la gestion de l’interface micrologicielle extensible unifiée (UEFI). Buster se veut être une amélioration de cet axe comme les versions précédentes. En droite ligne avec cette nécessité, cette mouture prend en charge Secure Boot pour les architectures amd64, i386 et arm64. De façon concrète, cela veut dire qu’il ne sera plus nécessaire de procéder à une désactivation de Secure Boot au niveau du BIOS lors de l’installation de Debian.
Pour ce qui est du catalogue d’applications, il faut souligner que Buster propose plus de paquets logiciels que Debian Stretch – la précédente version du système d’exploitation. inclut plus de 13370 nouveaux paquets, pour un total de plus de 57703 paquets. La plupart des logiciels de la distribution ont été mis à jour : plus de 35532 paquets logiciels (ce qui représente 62 % des paquets de la distribution Stretch). Un nombre significatif de paquets (plus de 7278, soit 13 % des paquets de Stretch) ont également été supprimés de la distribution pour diverses raisons. Buster inclut les paquets logiciels mis à niveau suivants :
- Apache 2.4.38 ;
- BIND DNS Server 9.11 ;
- Chromium 73.0 ;
- Emacs 26.1 ;
- Firefox 60.7 (dans le paquet firefox-esr) ;
- GIMP 2.10.8 ;
- l’ensemble de compilateurs GNU, GCC*7.4 et 8.3 ;
- GnuPG 2.2 ;
- Golang 1.11 ;
- Inkscape 0.92.4 ;
- LibreOffice 6.1 ;
- Linux séries 4.19 ;
- MariaDB 10.3 ;
- OpenJDK 11 ;
- Perl 5.28 ;
- PHP 7.3 ;
- PostgreSQL 11 ;
- Python 3 3.7.2 ;
- Ruby 2.5.1 ;
- Rustc 1.34 ;
- Samba 4.9 ;
- systemd 241 ;
- Thunderbird 60.7.2 ;
- Vim 8.1 ;
- plus de 59 000 autres paquets prêts à l'emploi, construits à partir de près de 29 000 paquets source.
Avec cette large sélection de paquets, ainsi que sa panoplie d’architectures matérielles prises en charge, Debian, une fois de plus, confirme son but d'être le système d'exploitation universel. La distribution est appropriée pour bien des cas différents d'utilisation : systèmes de bureau aux miniportables ; serveurs de développement aux systèmes pour grappe ; serveurs de bases de données, serveurs web ou serveurs de stockage.
Debian 10 bénéficiera d’un support principal jusqu'en 2022. L’équipe du support à long terme prendra le relais jusqu’en 2024. Bullseye, la version suivante du système d’exploitation devrait paraître en 2021 – période à laquelle Buster cessera d’être la distribution phare du projet Debian.
Source : Debian
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