La question du vote informatisé prend un coup de neuf étant donné que des élections municipales se tiennent le dimanche 15 novembre 2020. En pleine crise du Covid-19, il ne s’agit rien de moins que du premier test électoral de l’ère Jair Bolsonaro, ce, deux ans après l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir à Brasilia. Dans le cadre de cette échéance, l’on ne devrait pas déroger à l’une des règles fixées depuis le lancement du projet d’urnes électroniques : à chaque élection, de nouvelles urnes qui s’appuient sur de nouveaux composants électroniques et un Linux(Uenux) à jour entrent en scène.
Parmi les applications Uenux, la plus connue est le logiciel de vote. C'est lors du vote que l'électeur saisit les numéros des candidats, vérifie leurs données et leurs photos et confirme son vote pour chaque poste. Cette application sert également à contrôler quels électeurs peuvent ou ne peuvent pas voter pour ce bureau de vote en vérifiant le numéro de titre de l'électeur et ses données biométriques. Le système assure l'intégrité et l'anonymat du vote de chaque électeur, vérifie le résultat de la section, enregistre les fichiers pour le décompte et imprime le bulletin de vote. Les techniciens des tribunaux électoraux régionaux disposent de cartes mémoires destinées à l’installation de Linux Uenux (Urnes électorales avec Linux) dans l’urne avec les listes de candidats et d’électeurs. C’est une procédure renouvelée à chaque élection.
Avec Linux Uenux c’est l’open source qui vient à la rescousse pour relever le niveau de confiance à accorder aux machines à voter. La publication du code source de la plateforme logicielle de vote est considérée comme l’un des gages de la sécurisation des résultats d’une élection. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la DARPA développe une machine à voter à code source ouvert en partenariat avec Galois. Des observateurs restent néanmoins d’avis que le vote électronique est une mauvaise idée indépendamment du système d’exploitation sur lequel l’on décide de s’appuyer. Deux questions reviennent à ce propos : comment savoir que ledit code source est bien celui qui est installé sur la machine ? Le système est-il dépourvu de failles matérielles susceptibles de permettre à des tiers d’effectuer des manipulations dans le but de modifier les résultats des élections ?
L’un des objectifs du processus électoral est de produire des résultats convaincants pour satisfaire tout le monde, notamment, le gagnant qui est heureux de sa désignation en tant que vainqueur, mais aussi le perdant qui a besoin de preuves solides pour reconnaître sa défaite. C’est la raison pour laquelle le papier semble encore avoir de longs jours devant lui en raison des possibilités d’ingérence offertes par les machines à voter électroniques.
Source : TSE Brésil
Et vous ?
L’open source apporte-t-il quelque chose à la sécurisation des systèmes de vote en comparaison aux systèmes à code source fermé ?
Quelles solutions proposeriez-vous pour une meilleure sécurisation des machines électorales électroniques ?
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