IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Linux 6.3 est disponible. Cette version s'accompagne d'un support initial pour les processeurs Intel de 14e génération Meteor Lake
Et fait appel à plus de code Rust

Le , par Stéphane le calme

2PARTAGES

7  0 
Linus Torvalds a annoncé la disponibilité de Linux 6.3 le 23 avril :

Citation Envoyé par Linus Torvalds
Ce fut une sortie calme cette fois-ci, et la semaine dernière n'a vraiment pas été différente. Nous y sommes donc, dans les délais, avec la version 6.3 prête pour votre plaisir.
Le développement du noyau Linux 6.3 a commencé avec la publication de la première version candidate (RC) par Linus Torvalds le 5 mars 2023. Cette nouvelle version du noyau apporte plusieurs nouveautés et améliorations, ainsi que des pilotes mis à jour pour une meilleure prise en charge du matériel.

Parmi les principales caractéristiques de Linux kernel 6.3, on peut citer:
  • Plus de code Rust, un langage de programmation qui vise à offrir une sécurité et une performance optimales.
  • Un support initial pour les processeurs Intel de 14e génération Meteor Lake, qui devraient être lancés en 2024.
  • Un support initial pour l’interface du contrôleur de Steam Deck, la console portable de Valve qui utilise Linux comme système d’exploitation.
  • Plus de fonctionnalités intéressantes pour les GPU AMD RDNA3 et les CPU AMD Ryzen Zen 2, comme le support du mode Smart Access Memory (SAM) qui permet au processeur d’accéder à toute la mémoire du GPU.
  • Un support pour le Snapdragon 8 Gen 2 et d’autres SoC Qualcomm plus récents, qui sont utilisés dans les smartphones et les tablettes Android.
  • Des améliorations audio pour le PC HP EliteDesk 800 G6 Tower et la station de travail Dell Precision 3260.
  • Une meilleure prise en charge du PC portable HP Elitebook, du PC portable de jeu HP OMEN 16-n0xxx et d’autres ordinateurs portables.
  • Des améliorations diverses pour les architectures RISC-V, MIPS, exFAT, PowerPC et AArch64 (ARM64).

En outre, Linux kernel 6.3 supprime le support du compilateur classique Intel C/C++ (ICC), qui n’a pas été mis à jour depuis trois ans, ainsi que plusieurs pilotes DRM obsolètes. Il améliore également le support des unités de traitement BlueField (DPUs) de NVIDIA, qui sont des cartes réseau intelligentes qui peuvent exécuter des applications en parallèle du CPU.

L'idée de supprimer la prise en charge du compilateur ICC d'Intel a été évoquée pour la première fois en octobre en octobre dernier par le développeur Linux Masahiro Yamada. Selon les développeurs du noyau Linux, les changements apportés au noyau en amont autour du support du compilateur ICC d'Intel sont minimes.

Linus Torvalds a répondu en faveur de l'abandon du compilateur Intel ICC : « je ne pense pas que quelqu'un ait jamais vraiment utilisé l'ICC. Je ne me souviens pas avoir entendu un seul mot sur les problèmes d'ICC, et je ne pense pas que ce soit parce qu'il émulait si bien GCC que personne n'a jamais rencontré de problèmes ». D'autres développeurs du noyau se sont prononcés en faveur de ce changement.

L'abandon du support de l'Intel ICC ne devrait pas constituer une véritable perte. GCC et LLVM/Clang restent les deux compilateurs clés pour compiler le noyau Linux principal. GCC a longtemps été l'option de facto pour la construction du noyau principal, tandis que ces dernières années, LLVM/Clang mainline s'est avéré tout à fait adapté à la construction du noyau Linux et est utilisé dans un certain nombre de constructions de noyau de production, ainsi que pour l'adaptation de LLVM/Clang à ses diverses caractéristiques de compilateur. Le compilateur ICC d'Intel tire donc sa révérence avec l'arrivée de la version 6.3 du noyau Linux.


L'outil rtla hwnoise.

L'une des fonctionnalités non négligeables qui a été ajoutée à Linux 6.3 est le nouvel outil rtla hwnoise. rtla hwnoise (real time Linux analysis hardware noise) est un outil qui permet de détecter et de quantifier le bruit lié au matériel. Il récupère le récapitulatif périodique du traceur osnoise en cours d’exécution avec les interruptions désactivées. En désactivant les interruptions et l’ordonnancement des threads, seul le bruit lié aux interruptions non masquables et au matériel est autorisé. Selon la description faite par les mainteneurs de l’outil, ce dernier autorise également les configurations du traceur osnoise et la collecte de la sortie du traceur. En somme, rtla hwnoise offre des fonctionnalités similaires à osnoise (operating system noise) tout en affichant uniquement les interruptions non masquables (NMI) et le bruit lié au matériel.

En principe, le bruit matériel devrait être nul sur le système d’exploitation Linux. Toutefois, il s’avère que ce n’est pas toujours le cas. Dans le fonctionnement du système d’exploitation, l’on peut faire face à deux sources principales de bruit. Des bruits provenant à des opérations du système d’exploitation et des bruits liés au matériel. Dans le contexte du calcul haute performance (HPC) par exemple, le bruit du système d’exploitation (operating system noise ou osnoise) fait référence aux interférences subies par une application en raison d’activités à l’intérieur du système d’exploitation. Dans le contexte de Linux, les NMI, les IRQ, les SoftIRQ et tout autre thread du système peuvent causer du bruit au système. Dans pareil cas, les bruits du système d’exploitation peuvent être perçus comme le temps passé par le CPU à exécuter des instructions n’appartenant pas à une tâche d’application donnée affectée à ce processeur alors que la tâche souhaitée est prête à s’exécuter.

Sous Linux, bien qu’il puisse en exister d’autres, quatre contextes d’exécution principaux peuvent interférer avec une charge de travail : les interruptions non masquables (NMI), les interruptions masquables (IRQ), les softirqs (activités IRQ différées) et les threads. À côté de ces bruits liés au système, des charges liées au matériel peuvent également causer du bruit, par exemple via les SMI. C’est dans ce dernier cas que l’outil rtla hwnoise a été conçu. Pour mieux comprendre comment l’outil de surveillance et de mesure du bruit lié au matériel fonctionne, il convient de se tourner vers l’outil osnoise de Linux puisqu’il en est dérivé.

Sous Linux, il existe deux types d’outils permettant de mesurer le bruit du système d’exploitation : l’un basé sur la charge de travail et l’autre basé sur la trace. Les outils basés sur la charge de travail exécutent généralement des microbenchmarks avec une durée connue, et ils mesurent la différence entre la durée prévue du microbenchmark et le temps réel nécessaire pour le traiter. Bien qu’efficaces pour définir la quantité de bruit du système d’exploitation qu’une charge de travail peut subir, les outils basés sur la charge de travail ne peuvent pas identifier les causes profondes du bruit du système d’exploitation.

Les méthodes basées sur la trace exploitent les fonctionnalités de traçage du noyau Linux pour identifier la cause première du bruit du système d’exploitation. Cependant, ces méthodes basées sur la trace ne tiennent pas compte de la façon dont les charges de travail perçoivent le bruit. Et c’est pourquoi l’outil osnoise a été conçu. Il tire le meilleur parti des méthodes basées sur la charge de travail et sur les traces, en indiquant les causes profondes du bruit du système d’exploitation tout en tenant compte de la façon dont la charge de travail perçoit le bruit.

Conclusion

Linux kernel 6.3 est le résultat du travail collaboratif de milliers de développeurs à travers le monde, qui contribuent au projet open source le plus populaire et le plus influent de l’histoire. Le noyau Linux est utilisé dans une grande variété de systèmes, allant des superordinateurs aux montres intelligentes, en passant par les serveurs web, les smartphones, les voitures ou les consoles de jeu. Il est au cœur de la plupart des distributions GNU/Linux, ainsi que d’autres systèmes d’exploitation comme Android ou Chrome OS.

Linux kernel 6.3 promet d’offrir une meilleure expérience utilisateur et une meilleure performance à tous ceux qui utilisent Linux comme système d’exploitation. Si vous êtes curieux de découvrir ce que ce nouveau noyau peut faire pour vous, n’hésitez pas à l’essayer !

Source : annonce de la disponibilité de Linus kernel 6.3 par Linus Torvalds

Et vous ?

Que pensez-vous de Linux en général et de cette version en particulier ?
Avez-vous déjà utilisé ce système d'exploitation ? Quelle distribution vous intéresse le plus ?

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !