Cette version qui a pour nom de code Bookworm sera prise en charge pour une période de cinq ans. Cet état de choses garantit que les utilisateurs peuvent compter sur Debian 12 pour leurs besoins informatiques sans avoir à subir la pression constante d'une mise à jour ou d'une migration vers des versions plus récentes.
Un changement notable dans Debian 12 est l'introduction d'une zone d'archive séparée pour les paquets de microprogrammes non libres. En accord avec la résolution générale de 2022, cette séparation permet la création d'images d'installation officielles qui répondent à un large éventail de préférences des utilisateurs. En distinguant clairement les microprogrammes non libres des autres paquets non libres, Debian 12 prend une position de principe contre les logiciels propriétaires, offrant aux utilisateurs une expérience centrée sur la liberté.
Debian 12 Bookworm apporte en sus une gamme impressionnante d'environnements de bureau dont Gnome 43, KDE Plasma 5.27, LXDE 11, LXQt 1.2.0, MATE 1.26 et Xfce 4.18. Cette diversité garantit que les utilisateurs disposent d'un large choix pour s'adapter à leurs préférences personnelles et aux capacités de leur matériel. Avec Debian 12, la personnalisation est au premier plan.
Le nombre de paquets dans Debian 12 a augmenté de manière significative, avec plus de 11 000 nouveaux paquets et plus de 6000 paquets obsolètes supprimés. Cette version démontre l'engagement de Debian à fournir un écosystème logiciel à jour. De plus, le travail des traducteurs a permis d'augmenter le nombre de pages de manuel traduites, permettant aux utilisateurs d'accéder à des informations vitales dans leur langue maternelle. La disponibilité de traductions allemandes pour toutes les pages de manuel de systemd est un témoignage du dévouement de la communauté Debian.
Les mélanges spécialisés de Debian 12, tels que Debian Med et Debian Astro, répondent aux besoins des communautés scientifiques et astronomiques. L'inclusion de paquets tels que shiny-server, astap et planetary-system-stacker souligne l'engagement de Debian à soutenir la recherche scientifique et la découverte. Ces mélanges fournissent des solutions complètes, permettant aux professionnels, aux passionnés et aux amateurs de repousser les limites de leurs domaines respectifs.
La sécurité est une préoccupation primordiale pour tout système d'exploitation, et Debian 12 y répond en réintroduisant la prise en charge de Secure Boot sur le matériel ARM64. Les utilisateurs peuvent maintenant profiter pleinement de cette fonctionnalité de sécurité, renforçant ainsi la protection de leurs systèmes. Debian 12 Bookworm inclut également une myriade de paquets logiciels mis à jour, garantissant que les utilisateurs ont accès aux dernières versions des applications critiques.
La prise en charge d'une large gamme d'architectures par Debian 12 la distingue des autres systèmes d'exploitation. Avec la prise en charge officielle de neuf architectures, dont PC (i386 et amd64), ARM, MIPS, PowerPC et IBM System z, Debian 12 est vraiment à la hauteur de sa réputation de système d'exploitation universel. Que vous fassiez fonctionner un ordinateur de bureau, un serveur ou une grappe, Debian 12 vous couvre.
L'installation de Debian 12 devrait être un jeu d'enfant, grâce à une grande variété de supports d'installation. Depuis les DVD et les clés USB jusqu'aux installations par le réseau, les utilisateurs peuvent choisir la méthode qui convient le mieux à leurs besoins. La disponibilité d'images réelles permet d'essayer Debian 12 sans problème avant de s'engager dans une installation complète. Et avec la prise en charge de 78 langues, Debian 12 permet aux utilisateurs du monde entier de profiter d'une expérience en langue locale.
C’est connu, Linux peine à s’imposer sur le desktop et c’est justement la raison pour laquelle la sortie d’une nouvelle mouture de distribution Linux a tendance à générer des comparaisons avec Windows sur la filière des ordinateurs de bureau.
David Plummer, un ingénieur à la retraite ayant travaillé sur le développement de Windows, propose une comparaison Windows vs Linux en analysant les deux OS sous différents aspects : convivialité, mises à jour et sécurité.
Convivialité : à part la distribution Mint, les interfaces Linux sont plutôt moches
C'est une déclaration forte, mais c'est ce que pense David Plummer. Il estime en effet que Linux proprement dit « manque d'une interface utilisateur appropriée au-delà de la ligne de commande. Cette ligne de commande peut être extrêmement puissante, en particulier si vous êtes adepte de Bash ou Zsh, entre autres, mais vous ne pouvez pas vraiment la décrire comme particulièrement conviviale » dit-il. Il ne balaie pas d'un revers de main le fait que la plupart des distributions Linux aujourd'hui sont livrées avec une interface utilisateur de bureau pour ceux qui le préfèrent. « Mais en tant que concepteur de shell moi-même, si je peux être si audacieux, elles sont généralement assez terribles », ajoute-t-il. Avant de préciser que la distribution Mint est une exception avec une interface plutôt jolie.
« Windows, en revanche, inclut par défaut une interface shell de bureau qui, si vous mettez de côté l'esthétique de conception entièrement subjective, est conçue par des professionnels, testée au regard des normes de convivialité et prend en compte les différents niveaux d'accessibilité requis par des personnes ayant des limitations différentes. En termes de convivialité, en particulier si vous incluez l'accessibilité dans cette métrique, Windows sort en tête », a-t-il statué.
À propos des mises à jour et mises à niveau : Linux l'emporte sur Windows
À propos des mises à jour, David Plummer salue le fait que les utilisateurs de Windows sont bien servis par une équipe dédiée de Windows Update chez Microsoft. Il regrette toutefois que le processus soit parfois compliqué, contrairement à celui de Linux : « Il est très facile de mettre à jour un système Linux, et même s'il n'y a pas d'équipe professionnelle pour répondre aux exploits Zero-Day, les mises à jour sortent avec une rapidité raisonnable et, dans certains cas, vous pouvez même mettre à jour le noyau sans redémarrer*», dit-il.
Bien sûr, certaines parties du noyau Linux vont nécessiter un redémarrage lors d'une mise à jour, tout comme certaines parties du système Windows. L'ex-ingénieur de Microsoft estime cependant que Windows demande beaucoup trop souvent le redémarrage du système.
Abordant le sujet des mises à niveau, il rappelle qu'elles sont généralement gratuites dans le monde open source, à moins que vous n'utilisiez une distribution prédéfinie d'un fournisseur. C'est d'ailleurs le cas chez Microsoft également : « Je ne me souviens pas de la dernière fois que Microsoft a facturé une mise à niveau de son système d'exploitation si vous n'étiez qu'un utilisateur final normal », dit-il. Néanmoins, et au regard de ce qui a été dit précédemment, il estime que Linux l'emporte sur Windows en ce qui concerne les mises à jour.
Les logiciels open source, y compris Linux, sont plus exposés aux exploits de sécurité
Il y a un courant de pensée selon lequel les logiciels open source, parce que leur code est disponible publiquement, sont moins exposés aux exploits de sécurité. Il découle de la loi de Linus, nommée en l'honneur de Linus Torvalds, et formulée par Eric S. Raymond. Celle-ci indique qu'« avec suffisamment d'yeux, tous les bugs sont superficiels » ; ou plus formellement : « avec un groupe de bêta-testeurs et de codéveloppeurs suffisamment large, presque tous les problèmes seront rapidement analysés et le correctif sera évident pour l'un d'entre eux ». Ainsi, présenter le code à une multitude de développeurs avec l'objectif d'avoir un consensus sur son acceptation est une forme simple de la revue de logiciel. La loi de Linus fait généralement partie de la philosophie de base des adeptes du mouvement open source et du logiciel libre.
Plummer ne partage pas cette philosophie. Il estime en effet que les logiciels open source sont plus ouverts aux exploits de sécurité, simplement parce que, toutes choses égales par ailleurs, il est facile de trouver des failles à exploiter dans les logiciels open source. « Je pense que c'est un peu une erreur de s'appuyer sur [la loi de Linus] », conclut-il. Il pense cependant que Linux est plus sûr. Il estime en effet que Windows est tellement populaire qu'il est une cible beaucoup plus attrayante pour les acteurs malveillants. Et en plus, la plupart des utilisateurs de Windows conservent tous les privilèges d'administrateur.
Windows vs Linux : personnalisation, documentation et communauté
David Plummer a également comparé Windows et Linux suivant d'autres critères tels que la personnalisation, la documentation et la communauté. En ce qui concerne la personnalisation, comme on peut le deviner, il est d'avis que Linux est plus personnalisable, étant donné que l'OS est open source. Il est plus facile d'ajouter de nouvelles fonctionnalités. Il suffit d'en proposer. Si Linus Torvalds et les responsables du projet estiment que la fonctionnalité proposée est nécessaire, elle sera intégrée. Sinon, il est toujours possible de créer un fork et insérer la fonctionnalité si elle est rejetée. C'est d'ailleurs ce qui passe dans la communauté. Rappelons par exemple que Debian a été forké à cause de sytemd permettant ainsi à Devuan de voir le jour. Avec Windows, l'ajout ou la suppression de fonctionnalités est plus difficile.
Pour en venir à la documentation, l'ex-ingénieur de Microsoft estime que souvent, il n'y a pas de meilleure documentation que le code source, et Linux est disponible au public. Ce qui est un avantage. Toutefois, avec MSDN, Microsoft offre une documentation de très bonne qualité. La firme de Redmond met les moyens pour payer des développeurs professionnels et auteurs afin de créer un tel contenu. Sur ce point, Windows l'emporte donc sur Linux.
Enfin, la communauté. Ici encore, David Plummer estime que Microsoft fait la différence, sur la base de l'analyse de forums IT populaires. Laquelle analyse lui a permis de découvrir que la communauté de Microsoft est plus large et plus réactive : plus de vues, des réponses plus nombreuses et plus rapides sur les questions relatives à Windows que sur celles relatives à Linux.
Source : notes de version
Et vous ?
Avez-vous déjà fait usage de Debian Linux ? Qu'en pensez-vous en tant qu'OS ?
Pourquoi les alternatives à Windows basées sur Linux peinent-elles à s'imposer aux yeux du public ?
Partagez-vous les réflexions de David Plummer ?
Quelle serait votre analyse Windows vs Linux en ce qui concerne la convivialité, les mises à jour et la sécurité ?
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