Oracle jette de l'huile sur le feu en critiquant la décision de Red Hat de restreindre l'accès au code source de RHEL,
Il promet de ne pas faire de même avec sa propre distribution Oracle Linux
Le 2023-07-11 19:53:11, par Mathis Lucas, Chroniqueur Actualités
Oracle s'invite dans la polémique suscitée par la récente décision de Red Hat de restreindre l'accès au code source de sa distribution RHEL. La firme de Santa Clara, en Californie, a dénoncé cette décision et affirme qu'IBM tente de tuer la concurrence entre les distributions Linux pour augmenter ses bénéfices. Il s'agit là d'une déclaration surprenante de la part d'Oracle qui est reconnu comme étant une entreprise avide de licences logicielles. En outre, Oracle a également déclaré qu'elle continuerait à distribuer gratuitement le code source de sa distribution Oracle Linux et à le rendre compatible avec RHEL en amont, sans préciser comment il obtiendra les sources à l'avenir.
Oracle s'attaque à Red Hat et à IBM au sujet d'une supposée violation de la GPL
Red Hat s'est attiré une condamnation générale après avoir annoncé le mois passé qu'il commencerait à restreindre l'accès au code source de Red Hat Linux Enterprise (RHEL) aux clients payants. De plus, l'accord conclu avec les clients leur interdit de partager et de redistribuer le code source ou de l'utiliser pour créer une distribution en aval. Cette mesure a été perçue comme un moyen de cibler Rocky Linux, AlmaLinux et Oracle Linux, qui sont tous deux compatibles à l'identique avec RHEL et dont on pense généralement qu'ils sont en violation de la GPL. Cette décision fait suite à une série de choix et de décisions controversés d'IBM et de sa filiale Red Hat.
Après l'annonce, AlmaLinux a rapidement travaillé sur une voie à suivre et Rocky Linux a également partagé quelques idées sur la façon dont ils pourraient continuer à fournir une distribution Linux compatible avec RHEL. Bref, IBM et Red Hat ne publient le code source de RHEL depuis le 21 juin et la situation est tendue entre Big Blue et les développeurs qui dénoncent une violation des principes fondamentaux de la communauté des logiciels libres et open source. De nombreux développeurs dont les distributions Linus sont basées sur RHEL de Red Hat ou compatibles avec cette dernière ont réagi à l'annonce, sauf Oracle. Mais c'est désormais chose faite.
L'entreprise a publié lundi un communiqué de presse intitulé "Keep Linux Open and Free - We Can't Afford Not To" (Gardez Linux ouvert et libre - nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas le faire) critiquant ouvertement la décision de Red Hat. Le communiqué a été publié par Edward Screven, architecte en chef d'Oracle, et Wim Coekaerts, responsable du développement d'Oracle Linux. Le géant de Santa Clara a accusé Red Hat et IBM de ne pas être de bons citoyens de l'open source et a déclaré qu'il avait rendu sa distribution Oracle Linux compatible à l'échelle 1:1 avec RHEL afin de ne pas fragmenter davantage la communauté Linux :
Envoyé par Oracle
Le billet de blogue fait référence à un billet de suivi de Red Hat dans lequel Mike McGrath, vice-président de Core Platforms Engineering, a tenté de justifier la décision de l'entreprise en disant qu'il s'agissait de payer les ingénieurs de Red Hat pour le travail qu'ils effectuent. Oracle dissèque ensuite la réponse, en se penchant sur la véritable motivation derrière la décision de Red Hat et d'IBM :
Envoyé par Oracle
Oracle a lancé ce qui est maintenant appelé Oracle Linux en 2006, et le plan était de fournir une distribution Linux compatible avec RHEL, afin de ne pas fragmenter la communauté Linux et de soutenir une plate-forme commune pour les clients et les fournisseurs de systèmes indépendants (ISV). Maintenant que la compatibilité avec RHEL est incertaine, Screven et Coekaerts affirment dans leur billet de blogue qu'Oracle Linux maintiendra la compatibilité jusqu'à la version 9.2 et qu'après cela, l'entreprise prévoit de travailler avec les clients et les éditeurs de systèmes indépendants pour résoudre les problèmes qui pourraient survenir.
Envoyé par Oracle
La communauté est divisée en ce qui concerne l'interprétation de la licence GPL
Le commentaire a beaucoup surpris dans la communauté. Oui, il s'agit même Oracle qui, en janvier 2019, a mis fin aux mises à jour publiques gratuites du JDK Oracle pour les utilisateurs commerciaux non clients d'Oracle, ce qui a incité Red Hat à prendre en charge OpenJDK 6 et OpenJDK 7. C'est ce même Oracle qui reproche à Red Hat de mettre fin à la distribution gratuite du code source de RHEL aux non-clients. Selon les termes de la GPL, et d'après certains analystes, Red Hat n'est tenu de fournir le code source qu'aux clients payants recevant les binaires RHEL. La décision de Red Hat ne violerait donc pas les termes de la GPL.
Par contre, Bruce Perens, l'un des fondateurs du mouvement open source, a déclaré par courrier électronique à The Register qu'IBM, comme Red Hat avant lui, se joue de la GPL. Selon lui, le problème serait lié à une mauvaise interprétation de la GPL. « La GPL exige que les changements soient partagés en tant que code source. Si elle était écrite aujourd'hui, elle exigerait qu'elles soient partagées publiquement en ligne. Comme elle a été inventée à l'époque des bandes magnétiques pour les données, elle exige seulement que le code source soit donné aux personnes qui reçoivent la version binaire du programme », a déclaré Bruce Perens.
Selon Perens, IBM profite de cette situation d'une manière qui n'est peut-être pas équitable pour la communauté des contributeurs qui ne travaillent pas pour lui : « si vous avez RHEL, vous signez un contrat stipulant que vous ne donnerez le code source à personne d'autre pas même aux personnes qui ont écrit le programme et qui méritent d'être informées des bogues et des corrections. Telle est la triste réalité de l'open source commercial aujourd'hui. Les grandes entreprises jouent avec le paradigme et exploitent la communauté. En tant que développeurs, nous ne devrions pas continuer à les nourrir sans modifier substantiellement les licences ».
En outre, Bradley Kuhn, chargé de mission au Software Freedom Conservancy, a déclaré que ce qui ressemble à une bataille pour les clients d'entreprise pourrait nuire à la communauté open source. Kuhn a contesté l'interprétation d'Oracle de la GPL : « Oracle laisse entendre que la GPL exige que tout le code source soit mis à la disposition du public. IBM et Red Hat ont raison lorsqu'ils affirment qu'ils ne doivent fournir le code source correspondant complet (CCS) qu'à ceux qui reçoivent une distribution binaire ou qui demandent le code source complet en même temps qu'une offre de code source de la part d'un distributeur ». Kuhn a ajouté :
« Si le fait de ne pas fournir le CCS à l'ensemble du public fait de quelqu'un un mauvais citoyen du logiciel libre, cela ne signifie pas (en soi) qu'il y a eu violation de la GPL. Malheureusement, la guerre des mots entre ces deux entreprises de logiciels essentiellement propriétaires (IBM et Oracle) ne fait que détourner l'attention des principales préoccupations liées au modèle commercial de RHEL. Les contrats RHEL exigent des clients qu'ils consentent à des audits de type BSA. Lors de l'audit, s'ils trouvent ne serait-ce qu'une copie supplémentaire (légitime !) que vous avez faite d'un logiciel sous licence GPL, ils révoquent définitivement vos services RHEL ».
Kuhn a déclaré qu'il n'était pas certain que le modèle commercial de Red Hat soit compatible avec la GPL. « S'il est autorisé, il est très proche de la limite. Je ne pense pas que nous devrions nous contenter de la GPL. Je ne pense pas que nous devrions lui donner un laissez-passer », a-t-il déclaré. Selon les experts, il est possible que l'affaire se termine devant les tribunaux, bien qu'il soit douteux que le Software Freedom Conservancy ou quiconque dans la communauté soit désireux de déposer une plainte. IBM a montré qu'il avait un appétit pour les litiges longs et coûteux. Kuhn préférerait que la situation soit résolue par un meilleur comportement.
« Red Hat, qui appartient à IBM, devrait cesser volontairement et immédiatement cette pratique. Red Hat s'est longtemps targué d'avoir une position morale supérieure à celle d'Oracle. Tout le modèle commercial d'Oracle est centré sur l'utilisation de licences propriétaires agressives qui laissent leurs clients dans l'angoisse. J'ai été triste de voir le modèle commercial de RHEL pencher de plus en plus dans cette direction », a déclaré Kuhn. La position d'Oracle est similaire à celle de SUSE, qui a également souligné son engagement en faveur des principes de l'open source. En outre, Oracle s'engage ensuite à ne jamais adopter l'approche de Red Hat :
Envoyé par Oracle
Source : Oracle
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des déclarations d'Oracle ? Les comprenez-vous ?
Que pensez-vous de la décision de Red Hat de restreindre l'accès au code source de RHEL ?
Selon vous, la décision de Red Hat viole-t-elle les termes de licence GPL ? Pourquoi ?
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Red Hat s'est attiré une condamnation générale après avoir annoncé le mois passé qu'il commencerait à restreindre l'accès au code source de Red Hat Linux Enterprise (RHEL) aux clients payants. De plus, l'accord conclu avec les clients leur interdit de partager et de redistribuer le code source ou de l'utiliser pour créer une distribution en aval. Cette mesure a été perçue comme un moyen de cibler Rocky Linux, AlmaLinux et Oracle Linux, qui sont tous deux compatibles à l'identique avec RHEL et dont on pense généralement qu'ils sont en violation de la GPL. Cette décision fait suite à une série de choix et de décisions controversés d'IBM et de sa filiale Red Hat.
Après l'annonce, AlmaLinux a rapidement travaillé sur une voie à suivre et Rocky Linux a également partagé quelques idées sur la façon dont ils pourraient continuer à fournir une distribution Linux compatible avec RHEL. Bref, IBM et Red Hat ne publient le code source de RHEL depuis le 21 juin et la situation est tendue entre Big Blue et les développeurs qui dénoncent une violation des principes fondamentaux de la communauté des logiciels libres et open source. De nombreux développeurs dont les distributions Linus sont basées sur RHEL de Red Hat ou compatibles avec cette dernière ont réagi à l'annonce, sauf Oracle. Mais c'est désormais chose faite.
L'entreprise a publié lundi un communiqué de presse intitulé "Keep Linux Open and Free - We Can't Afford Not To" (Gardez Linux ouvert et libre - nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas le faire) critiquant ouvertement la décision de Red Hat. Le communiqué a été publié par Edward Screven, architecte en chef d'Oracle, et Wim Coekaerts, responsable du développement d'Oracle Linux. Le géant de Santa Clara a accusé Red Hat et IBM de ne pas être de bons citoyens de l'open source et a déclaré qu'il avait rendu sa distribution Oracle Linux compatible à l'échelle 1:1 avec RHEL afin de ne pas fragmenter davantage la communauté Linux :
Le commentaire a beaucoup surpris dans la communauté. Oui, il s'agit même Oracle qui, en janvier 2019, a mis fin aux mises à jour publiques gratuites du JDK Oracle pour les utilisateurs commerciaux non clients d'Oracle, ce qui a incité Red Hat à prendre en charge OpenJDK 6 et OpenJDK 7. C'est ce même Oracle qui reproche à Red Hat de mettre fin à la distribution gratuite du code source de RHEL aux non-clients. Selon les termes de la GPL, et d'après certains analystes, Red Hat n'est tenu de fournir le code source qu'aux clients payants recevant les binaires RHEL. La décision de Red Hat ne violerait donc pas les termes de la GPL.
Par contre, Bruce Perens, l'un des fondateurs du mouvement open source, a déclaré par courrier électronique à The Register qu'IBM, comme Red Hat avant lui, se joue de la GPL. Selon lui, le problème serait lié à une mauvaise interprétation de la GPL. « La GPL exige que les changements soient partagés en tant que code source. Si elle était écrite aujourd'hui, elle exigerait qu'elles soient partagées publiquement en ligne. Comme elle a été inventée à l'époque des bandes magnétiques pour les données, elle exige seulement que le code source soit donné aux personnes qui reçoivent la version binaire du programme », a déclaré Bruce Perens.
Selon Perens, IBM profite de cette situation d'une manière qui n'est peut-être pas équitable pour la communauté des contributeurs qui ne travaillent pas pour lui : « si vous avez RHEL, vous signez un contrat stipulant que vous ne donnerez le code source à personne d'autre pas même aux personnes qui ont écrit le programme et qui méritent d'être informées des bogues et des corrections. Telle est la triste réalité de l'open source commercial aujourd'hui. Les grandes entreprises jouent avec le paradigme et exploitent la communauté. En tant que développeurs, nous ne devrions pas continuer à les nourrir sans modifier substantiellement les licences ».
En outre, Bradley Kuhn, chargé de mission au Software Freedom Conservancy, a déclaré que ce qui ressemble à une bataille pour les clients d'entreprise pourrait nuire à la communauté open source. Kuhn a contesté l'interprétation d'Oracle de la GPL : « Oracle laisse entendre que la GPL exige que tout le code source soit mis à la disposition du public. IBM et Red Hat ont raison lorsqu'ils affirment qu'ils ne doivent fournir le code source correspondant complet (CCS) qu'à ceux qui reçoivent une distribution binaire ou qui demandent le code source complet en même temps qu'une offre de code source de la part d'un distributeur ». Kuhn a ajouté :
« Si le fait de ne pas fournir le CCS à l'ensemble du public fait de quelqu'un un mauvais citoyen du logiciel libre, cela ne signifie pas (en soi) qu'il y a eu violation de la GPL. Malheureusement, la guerre des mots entre ces deux entreprises de logiciels essentiellement propriétaires (IBM et Oracle) ne fait que détourner l'attention des principales préoccupations liées au modèle commercial de RHEL. Les contrats RHEL exigent des clients qu'ils consentent à des audits de type BSA. Lors de l'audit, s'ils trouvent ne serait-ce qu'une copie supplémentaire (légitime !) que vous avez faite d'un logiciel sous licence GPL, ils révoquent définitivement vos services RHEL ».
Kuhn a déclaré qu'il n'était pas certain que le modèle commercial de Red Hat soit compatible avec la GPL. « S'il est autorisé, il est très proche de la limite. Je ne pense pas que nous devrions nous contenter de la GPL. Je ne pense pas que nous devrions lui donner un laissez-passer », a-t-il déclaré. Selon les experts, il est possible que l'affaire se termine devant les tribunaux, bien qu'il soit douteux que le Software Freedom Conservancy ou quiconque dans la communauté soit désireux de déposer une plainte. IBM a montré qu'il avait un appétit pour les litiges longs et coûteux. Kuhn préférerait que la situation soit résolue par un meilleur comportement.
« Red Hat, qui appartient à IBM, devrait cesser volontairement et immédiatement cette pratique. Red Hat s'est longtemps targué d'avoir une position morale supérieure à celle d'Oracle. Tout le modèle commercial d'Oracle est centré sur l'utilisation de licences propriétaires agressives qui laissent leurs clients dans l'angoisse. J'ai été triste de voir le modèle commercial de RHEL pencher de plus en plus dans cette direction », a déclaré Kuhn. La position d'Oracle est similaire à celle de SUSE, qui a également souligné son engagement en faveur des principes de l'open source. En outre, Oracle s'engage ensuite à ne jamais adopter l'approche de Red Hat :
Et vous ?
Voir aussi
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rapsysMembre du ClubOracle c'est la société qui a racheté un concurrent à son SGDB pour stopper le développement dessus et capter les clients qui lui échappaient encore.
Il ne faut pas non plus oublier que c'est à cause d'Oracle que Red Hat avait déjà cessé de distribuer le détail des patchs de son noyau linux pour ne fournir qu'un gros patch cumulatif pour leur compliquer le travail de pompe...
Bref, ce que fait Red Hat est mal, mais Oracle c'est encore pire !le 13/07/2023 à 10:44 -
floyerMembre avertiLa GPL permet de ne distribuer qu’à peu de monde…. Mais ne permet pas d’interdire aux destinataires de redistribuer eux même.le 08/08/2023 à 19:27
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LittleWhiteResponsable 2D/3D/JeuxBonjour,
Pour avoir vu dans changements de licence effectuer par certains projets open source, cela est une chose plutôt compliquée (pour faire bien, c'est-à-dire, aussi légalement que possible). Notamment, il faut :
- être sur que la nouvelle licence ne sera pas en désaccord avec les bibliothèques utilisées dans le projet, et même, les morceaux de code qui auraient pu être repris d'autres projets ;
- demandé l'accord à tous les contributeurs du projet
Si vous n'avez pas l'accord ou si une licence est en conflit avec votre nouvelle licence, alors vous devez chercher une bibliothèque de remplacement (cela sera du travail), ou réécrire le code.
Donc, c'est un travail. Et là, je ne parle pas du cas d'un changement de licence sur une bibliothèque, mais sur une application finale. Du coup, j'imagine que cela sera encore plus compliquée pour la bibliothèque. Et puis, vous allez vous faire forké dès que vous allez annoncer votre changement de licence (oh!, mais c'est déjà arrivé et pour des changements moindres (LibreOffice, le drama Audacity...)).
Aussi, je pense que votre proposition va à l'encontre de la philosophie de ce genre de projets. Pourquoi autant de projets sous licence MIT, Apache 2 ou autre. C'est de l'altruisme, sûrement dans l'espoir de voir un monde meilleur. Ces gens savent et ont accepté que oui, leurs contributions gratuites seront un jour ou l'autre utilisées par une grande société et seront même à la source de certaine richesse et ce, peu importe les valeurs morales des utilisateurs.le 12/07/2023 à 21:58 -
AiekickMembre extrêmement actifne serait-ce pas le fromage qui dit au camenbert qu'il pu ?le 13/07/2023 à 11:41
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floyerMembre avertiC’est vraiment une présentation tronquée de la licence GPL. Elle oblige à rendre les sources accessibles, mais ce n’est pas la seule obligation. L’une des autres obligations est de fournir les versions modifiées avec la licence d’origine (GPL) qui permet explicitement la redistribution. RedHat n’a donc pas le droit de livrer des logiciels GPL en demandant à ses clients de ne pas les redistribuer, de ne pas en dériver des distributions concurrentes (comme AlmaLinux), etc.
Par contre, une distribution est une collection de logiciels dont les licences sont variées. RedHat peut donc interdire la redistribution de certaines parties de RHEL. À regarder licence par licence.
Si c’est bien fait, les logiciels restreints on un fichier «*license*» adapté indiquant les restrictions de distribution.le 08/08/2023 à 16:33 -
phil995511Membre éprouvéPourquoi la Linux fondations et la Gnu fondations n'ont-ils pas encore pris parti et modifié les licences utilisée par de Linux pour obliger tous les acteurs de ce marché à partager tous les codes sources utilisés ?! Ils se doivent d'empêcher IBM ainsi que tout autre acteur du marché à chercher à s’approprier ce qui ne leur appartient pas !!!le 12/07/2023 à 13:31
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Fifou625Membre du Clubpersonnellement j'estime que dans une mesure tout les acteurs ont raison sur certain point,
le problème du libre: c'est qu'il y a une personne qui fait à manger et les autres peuvent manger sans échange réciproque et ça pose un gros problème : tout les clone de redhat n'existerai pas si RHEL n'était pas là avec tout le process de dev/QA . et pour ça il faut developpeur payé à plein de temps et il faut les payer , les clones de RHEL ne font que surfer/sangsue/leech sur RHEL. (après RHEL pourrait fournir des tarifs plus flexible abordable en fonction du revenu de l'entreprise client (surtout sans support))
après le problème de redhat c'est que ça les oblige à faire un paywall qui s'éloigne de l'esprit du logiciel libre.
->une solution serait que tout les acteurs redhat/suse/oracle crée une fondation qui possèdera/développera une distribution linux pour entreprise (commun à tous) (similaire à RHEL) avec le même niveau d'assurance qualité/certification, les développeurs seront engagé par cette fondation , elle même financée par les acteurs sur un pourcentage de la vente du support/certification/formation du coup il n' y aura plus besoin "de faire un paywall si tout le monde est mis à contribution" . en gros il faut séparer le développement de la distribution de son support.le 15/07/2023 à 23:26 -
MadmacMembre extrêmement actifParce qu'il existe des zones grises. Imagine que tu fabrique un interpréteur de Python qui tourne 250% plus vite. (implicitement le code original n'est pas utiliser) Est-ce que tu as moralement l'obligation de ne pas le vendre?le 18/07/2023 à 4:41
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bloginfoMembre du ClubMalgré la décision de licencier une personne de Red Hat qui œuvrait sur le projet Fedora, IBM n'a pas l'intention de laisser choir son labo dont elle a besoin pour RHEL.
Vive Fedora !le 08/08/2023 à 15:39 -
emilie77Membre éprouvé"Au lieu de fournir le code source et les binaires de RHEL à tout le monde" ce n'est pas une violation de la GPL?le 08/08/2023 à 17:37