Linux sera bel et bien doté de sa propre version de l'écran bleu de la mort (Blue Screen of Death - BSOD). Linux 6.10 est attendu pour le milieu ou la fin du mois de septembre 2024 et c’est avec cette mouture du noyau que sera livré « l’écran bleu de la mort » qui rappelle Windows et pour lequel des observateurs sont d’avis que c’est une fonctionnalité inutile pour les linuxiens.
Pour ceux qui sont curieux de savoir à quoi il peut ressembler, Javier Martinez Canillas, ingénieur chez Red Hat, a partagé une photo de ce dernier en action.
À l'instar de l'écran bleu de la mort qui a vu le jour sous Windows, la version de Linux sera utilisée comme outil d'urgence pour enregistrer les erreurs. Si un système Linux ne parvient pas à démarrer, il génère un message en plein écran qui affiche un code QR permettant d'obtenir plus d'informations sur la cause du problème de démarrage.
BSOD est donc censé être un outil de diagnostic, un écran d'information que les techniciens peuvent utiliser pour commencer à identifier le problème à l'origine de la panne. Microsoft a introduit le BSOD avec Windows NT 3.1 en 1993, et il est devenu depuis l'un des aspects les plus redoutés du système d'exploitation en raison de la difficulté pour les utilisateurs non avertis de trouver des informations utiles sur les erreurs.
En 2016, la firme de Redmond a ajouté des codes QR aux BSOD à partir de Windows 10. Cependant, les codes menaient initialement à des pages d'aide génériques ne contenant aucune information sur l'erreur spécifique incriminée. La fonctionnalité a reçu un accueil mitigé par les linuxiens, notamment, pour ce qui est de sa ressemblance avec la version Windows.
Son utilité réelle est également sujette à controverse. « Dans linux, une erreur est consignée dans un vrai fichier de log avec l'adresse du bus pci/usb (ou autres) bien précise et donc c'est assez facile de debugger. Un BSOD dans linux est inutile », commente un membre de developpez.com.
« C'est une fonction tellement inutile. J'ai plusieurs systèmes Linux pour mon travail quotidien. Ils fonctionnent pendant des mois, parfois des années. La seule fois où je vois une panique du noyau, c'est lorsque le matériel est mauvais ou lorsque j'ai fait quelque chose de mal (mauvaise configuration). Il y a quelques années, j'avais un système à double amorçage avec une mauvaise RAM et sous Windows, il affichait régulièrement des écrans bleus, alors que sous Linux, tout allait bien. Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre quel était le problème réel, car Linux est tellement solide comme un roc », commente un autre.
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Linux sera bel et bien doté de « l'écran bleu de la mort » de Windows à partir de la version 6.10 du noyau
Et ce, même si des observateurs estiment que c'est une fonctionnalité inutile pour les linuxiens
Linux sera bel et bien doté de « l'écran bleu de la mort » de Windows à partir de la version 6.10 du noyau
Et ce, même si des observateurs estiment que c'est une fonctionnalité inutile pour les linuxiens
Le , par Patrick Ruiz
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