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Linus Torvalds explique pourquoi la longévité des développeurs Linux est une bonne chose : « C'est un bon signe »,
Lance-t-il sans répondre à la question du passage à la future génération de mainteneurs

Le , par Patrick Ruiz

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Les principaux mainteneurs du noyau Linux sont des quinquagénaires. Certains se rapprochent même de la soixantaine. Ce sont des âges pour lesquels on est considéré dans certains pays comme étant trop vieux pour exercer dans la filière du développement de logiciels. C’est donc sans surprise que la question du passage à la future génération de mainteneurs du noyau Linux revient constamment sur la table. Très évasif sur cet aspect, Linus Torvalds signe que « c’est une bonne chose que les vieux continuent à être à la manœuvre » tout en soulignant la difficulté le potentiel impact de cet état de choses sur l’intégration des jeunes mainteneurs.

« Il peut sembler difficile d’intégrer l’équipe de mainteneurs en tant que jeune qui voit tous ces séniors encore aux commandes », reconnaît-il. C’est en toile de fond le débat sur le choix entre le langace C et le Rust pour le futur du développement du noyau qui prend un coup de neuf. En effet, les principaux mainteneurs du noyau Linux sont des habitués du langage C dont l’âge commence par le chiffre 5. Certains se rapprochent même de la soixantaine. La nouvelle génération de mainteneurs du noyau Linux semble plutôt constituée d’utilisateurs du langage Rust dont certains se plaignent déjà du traitement que leur infligent les habitués du langage C.


Les habitués du langage C n’entendent pas se laisser embarquer dans ce qu’ils appellent la nouvelle religion du Rust

Les rapports font en effet état de ce qu’un sous-ensemble de contributeurs au noyau en langage C sont déterminés à rendre la vie dure aux mainteneurs Rust. Motif : Ils considèrent que Rust n’apporte pas de plus-value significative et préfèrent donc que ce langage de programmation soit mis de côté dans le cadre du développement du kernel.

Les mainteneurs du noyau réfractaires à la mise à jour des bases de code du noyau Linux vers le langage Rust ont fait savoir quelle est leur position lors d’une présentation des systèmes de fichiers Linux et des besoins en termes de migration des bases de code vers le Rust. Il était question pour ces derniers de créer des passerelles permettant de faciliter l’atteinte de cet objectif. L'un des membres de l'auditoire a exprimé son désaccord en disant : « Vous essayez de convaincre tout le monde de passer à la religion du Rust, mais cela n’arrivera pas. »


Ces derniers multiplient donc des attitudes qui frustrent certains mainteneurs Rust qui choisissent de quitter le navire : « Ce type de traitement est exactement la raison pour laquelle j'ai entamé le projet @redox_os en partant de zéro et en l'écrivant principalement en Rust. Il y a beaucoup de résistance aux changements bénéfiques, même mineurs, dans Linux et les projets connexes. C’est la raison pour laquelle je n'essaie même plus de contribuer au noyau Linux. Il y a des projets pour lesquels vous devrez inévitablement faire passer vos changements devant des mégalomanes pédants et condescendants, et si le noyau Linux n'est pas seulement développé par ce type de personnalité, il est aussi contrôlé par lui de manière écrasante. »


Linus Torvalds lui-même est pourtant d’avis que le langage Rust est une solution d’avenir pour le développement du noyau.

Il considère la prise en charge de Rust pour le développement du noyau Linux comme une « une étape importante vers la capacité d'écrire les pilotes dans un langage plus sûr. » Rust de Mozilla Research est le type de langage de programmation auquel ceux qui écrivent du code pour des systèmes d’entrée/sortie de base (BIOS), des chargeurs d’amorce, des systèmes d’exploitation, etc. portent un intérêt. D’avis d’observateurs avertis, c’est le futur de la programmation système en lieu et place du langage C. En effet, des experts sont d’avis qu’il offre de meilleures garanties de sécurisation des logiciels que le couple C/C++. Chez AWS on précise que choisir Rust pour ses projets de développement c’est ajouter l’efficacité énergétique et la performance d’exécution du C à l’atout sécurité.

En effet, il y a une liste de griefs qui reviennent à l’encontre du langage C : les problèmes liés à la gestion de la mémoire – dépassements de mémoire tampon, allocations non libérées, accès à des zones mémoire invalides ou libérées, etc. D’après les chiffres du dictionnaire Common Vulnerabilities and Exposure (CVE), 15,9 % des 2288 vulnérabilités qui ont affecté le noyau Linux en 20 ans sont liées à des dépassements de mémoire tampon.

De plus, certains benchmarks suggèrent que les applications Rust sont plus rapides que leurs équivalents en langage C. Et c’est justement pour ces atouts que sont la parité en termes de vitesse d’exécution en comparaison avec le C, mais surtout pour la sécurisation et la fiabilité que de plus en plus d’acteurs de la filière du développement informatique recommandent le Rust plutôt que le C ou le C++.

Ainsi, en adoptant Rust, la communauté autour du noyau Linux devrait mettre à profit ces atouts du langage sur le C. Et elle devrait faire d’une pierre deux coups étant donné que Rust peut faciliter l’arrivée de nouveaux contributeurs. C’est en tout cas ce que laisse entrevoir une étude de l’université de Waterloo.

Source : Linus Torvalds

Et vous ?

Quel impact le comportement des habitués du langage C est-il susceptible d’avoir sur le futur du développement du noyau Linux ?

Voir aussi :

Programmation : une étude révèle les langages les plus voraces en énergie, Perl, Python et Ruby en tête, C, Rust et C++, les langages les plus verts

Linus Torvalds souligne une bonne avancée du langage Rust dans le développement du noyau Linux, et aurait qualifié le C++ de « langage de m... », après le message de Google

Microsoft, Google, AWS, Huawei et Mozilla s'associent pour créer la Fondation Rust, une organisation à but non lucratif chargée de gérer le langage de programmation

Facebook rejoint AWS, Huawei, Google, Microsoft et Mozilla dans la Fondation Rust, et renforce son équipe Rust par des nouveaux talents

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Avatar de floyer
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 12:54
Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message
Voilà une partie très intéressante. Je reprend les chiffres donnés: 2288 en 20 ans. 2288/20 = 144,4. 15,9% de ces vulnérabilités à des problèmes lié au C (gestion mémoire, dépassement de tampons, allocation non libérées, accà des zones mémoire invalide ou libérée, etc)

15,9% de 144,4, c'est en arrondissant [B]30[/], soit 1,5 vulnéralité par an. Comparée à l'immense base de code du noyau linux, c'est particulièrement faible. Et ça n'implique certainement de changer le langage utilisé pour ce noyau.
1,5 par an cela fait peu… mais regarde :

https://www.cvedetails.com/product/4...l?vendor_id=33

645 vulnérabilité en 2024 (pas encore terminée) pour des corruptions de mémoire.

Même si cette année semble catastrophique, on est bien au delà des 1,5 par ans. (17 mini… 70 ou plus dans la plupart des années). On n’a pas les mêmes sources.

645 qui pourraient en grande partie être évité par une language plus sûr, cela fait réfléchir.
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Avatar de Minato Sensei
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 15:59
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
[B][SIZE=4]Les principaux mainteneurs du noyau Linux sont des quinquagénaires. Certains se rapprochent même de la soixantaine. Ce sont des âges pour lesquels on est considéré dans certains pays comme étant trop vieux pour exercer dans la filière du développement de logiciels. C’est donc sans surprise que la question du passage à la future génération de mainteneurs du noyau Linux revient constamment sur la table. Très évasif sur cet aspect, Linus Torvalds signe que « c’est une bonne chose que les vieux continuent à être à la manœuvre » tout en soulignant la difficulté le potentiel impact de cet état de choses sur l’intégration des jeunes mainteneurs.
Oui mais non. En quoi ce serait une bonne chose que les « vieux continuent à être à la manœuvre » ? Avec cette philosophie on n'aurait jamais ce gamin à la tête de l'Etat (encore moins cet ancien premier ministre, tient), on se contenterait d'un « vieux à la manœuvre ». À mon avis, il serait plus logique de susciter l'intérêt des jeunes mainteneurs pour le C. Après avec l'arrivée du C++, qui lui aussi voit désormais plusieurs recommandations en faveur d'autres langages comme le Rust, est-ce qu'intéresser les jeunes au C pourrait être une chose aisée / réalisable ? À voir
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Avatar de vVDB.fr
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 8:38
On assiste à une rupture du même ordre de linux quand Linus c'est lancé...
Donc aujourd'hui, Linus doit suffisamment segmenter linux pour que les pans définis puissent s'écrire et fonctionner en Rust et en C et que le meilleur gagne... Il doit y avoir émulation.
Les gens ont participé à linux avec cet esprit de compétition, de faire mieux qu'un Unix propriétaire...
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