Dans un article qui vient de paraître sur «*Free Software Magazine*» www.freesoftwaremagazine.com Tony Mobily laisse sous-entendre que le lien d'installation d'applications dans GNU/Linux serait brisé et il y propose un chemin pour le «*recoller*» (fix).
Lien sur l'article : http://www.freesoftwaremagazine.com/...path_fixing_it
D'après ses termes, GNU/Linux, qui envahit peu à peu la vie courante en imposant sa présence partout, est présent sur de plus en plus nombreux ordinateurs. Mais l'installation de logiciels dans GNU/Linux est «*en panne*» (ndlr: c'est le terme qui semble le plus approprié à la définition de broken du texte anglais), pour ne pas dire cassé. Comment y remédier ?
Sur la constatation que la plupart des distributions (y compris Ubuntu) sont constitués avec un package manager, il suffit de piocher dans le tas pour installer le soft dont on a besoin. Après les explications d'usage sur le fonctionnement détaillé, l'auteur constate que ce processus fonctionne très bien au niveau des serveurs mais commence à montrer des signes de défaillance à certains niveaux des clients. Pourquoi ? Et d'en énumérer 7 de manière non exhaustives, dont la nécessité d'avoir accès à la root pour installer un soft, la difficulté d'installer plusieurs version du même soft, la nécessité de recourir aux «*dépôts officiels*» (repositories) pour télécharger leurs softs, certains softs sont liés à des packages spécifiques, etc.
On est en 2009 et GNU/Linux est toujours infesté par ces problèmes. Pourtant, dit-il, cela pourrait être plus simple:
- Les utilisateurs devraient pouvoir installer un soft sans devoir être en root
- Les utilisateurs devraient pouvoir installer des softs à volonté et de manière extrêmement simple.
- Les utilisateurs devraient pouvoir choisir entre leurs softs et ceux installés (s'il y en a)
- Un soft devrait pouvoir être installé quand bien même il ne proviendrait pas d'un dépôt officiel
- Un soft devrait tourner, sans modification, même s'il est vieux et tourne sur une distribution neuve
- Il devrait être possible de refiler un soft à un copain en tirant simplement une icône sur une clé
Tout cela fonctionne sur Mac OS X à quelques rares exceptions près.
D'après l'auteur, le cœur du problème (et il le met en caractères gras) réside dans le faite que toutes les distributions GNU/Linux (y compris Ubuntu) confondent les softs systèmes avec les softs utilisateurs (end users) alors qu'il devrait s'agir, selon lui (ndlr), de deux éléments à traiter de façons extrêmement différenciées. Appliquer la même philosophie pour les logiciels et les systèmes est trop limitatif. D'après lui, la liste des «*défauts*» ci-dessus serait à l'origine de la faible percée de Linux dans le monde des Desktops.
Tony Mobily décrit ensuite toute une série d'articles, de parutions ou commentaires parus sur ce sujet, énumérant au passage certaines distributions qui propose d'autres approches mais apparemment sans le succès attendu.
Selon lui, 4 étapes permettrait de résoudre ces problèmes, bien que cela relève d'un travail ardu et assidu:
1.Reconnaître qu'il y a un problème en faisant face à la réalité
2.élaborer un plan pour essayer de trouver une solution
3.tester les différentes solutions proposées (bien que ce soit délicat de trouver la juste balance entre trop et trop peu de planifications tout en coordonnant les discussions et en gérant toutes les propositions individuelles pour arriver à une résolution complète du problème)
4.Implémenter la solution - et c'est là que surgiront les problèmes, les limitations et autres soucis.
Sa solution (dite semi-technique) s'énumère en 10 points, bien qu'il avoue ne plus avoir touché à la programmation en C depuis longtemps tout en restant confiant:
1.Il devrait y avoir une liste complète de librairies et de versions susceptibles d'être disponible avec l'OS
2.L'ensemble des applications devrait être contenu dans un seul et même répertoire et comprendre l'exécutable, l'icône, le répertoire «*lib*», etc.
3.S'il y a des librairies, elles devraient figurer dans le path des librairies avant celui du système
4.Le gestionnaire de fichier de GNU/Linux devrait laisser ces répertoires et leurs icônes visibles.
5.Les versions différentes d'exécutables et leurs librairies devraient figurer dans des répertoires différents, en fonction du processeur
6.L'OS devrait pouvoir garder la trace de chaque applications
7.l'OS devrait être à même de proposer des mises à jour de toutes les applications trouvées.
8.Il devrait y avoir une sécurité dans la distribution des applications par des signatures visibles avant le lancement de l'installation
9.La distribution devrait contenir une option permettant de cacher (rendre invisible) les applications de l'utilisateur (end user)
10.Il devrait y avoir une système de formules comme dans GoboLinux qui compile une partie d'un soft pour s'assurer qu'il tourne dans son propre répertoire
Toujours est-il, dit-il encore, que ceux qui voudront s'attaquer à se problème devraient s'inspirer de l'OS X où le même genre de problème semble avoir été bien réglé.
En conclusion, Tony Mobily espère lancer ainsi une révolution dans le monde GNU/Linux. Paraphrasant Martin Luther King, il fait un rêve, le rêve d'un monde où les distributions de répertoires de softs empaquetés tournent aussi bien sous n'importe quelle version de GNU/Linux, quelle que soit la version installée.
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Le , par Rémy d'Aprilli
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