Installation et sécurisation d'une station Debian 3.0 stable
Installation et sécurisation d'une station Debian 3.0 stable15/05/2004 4. SECURISATION MODEREE 4.1. Notes sur le boot du système et sur le noyau 4.2. Sécurisation du système de fichiers 4.3. Sécurisation des comptes 4.4. Recherche et modifications de droits de fichiers 4.5. Les administrateurs n'ont pas besoin de passer root 4.6. Synchronisation horaire avec un serveur NTP 4.7. Génération automatiséd'un rapport système 4.8. Installation et premiers pas avec Modular-Syslog 4.9. Vérification des empreintes des packages à installer 4.10. Système de fichiers ext3 avec un noyau 2.4 : de ext2 à ext3 4.11. Backup du système sur une partition spécifique 4.12. Préparation d'une restauration du système en cas d'incident
NDR : Il est futile d'indiquer qu'un individu avec un accès physique au
serveur implique que le serveur est compromis. Un seul noyau doit être chargeable lors de l'invite par défaut. Tout passage de paramètre au noyau lors du boot doit être interdit. Le chargement dynamique de modules devrait être interdit. Dans le cas ou cela est impossible, appliquez un patch permettant de bloquer le chargement des modules après le boot. Il peut également être intéressant de modifier la séquence d'amorcage du BIOS de facon à débuter par le chargement du MBR du disque dur.
NDR : Après ces modifications, n'oubliez pas que certaines partitions sont
montées en lecture seule. Vous pouvez remonter une partition en lecture/
écriture avec (par exemple) :
Editez le fichier /etc/fstab de facon à monter les partitions présentées en
1.5 selon le principe suivante :
Si vous avez procédé à la préparation d'une partition pour un serveur web :
Si vous avez procédé à la préparation d'une partition pour un serveur was :
Pour prendre en compte ces modifications, rebootez le système ou remontez les
partitions. Man : fstab, mount.
Durcissement de la politique de mots de passe : Modifiez le fichier /etc/login.defs de la facon suivante :
MAN : login.defs Suppression des utilisateurs et groupes inutiles :
Désactivation des comptes inutiles :
MAN : userdel, chsh, false Réappropriation des fichiers non affectés (N'oubliez pas les permissions du système de fichier /usr !) :
Déconnexion des comptes en inactivité : Ajoutez/Modifiez les lignes suivantes dans le fichier /etc/profile :
Aggrégation des comptes dans des groupes : Tous les comptes utilisateurs doivent faire partie de groupes appropriés. Nous nous basons dans ce documents sur deux groupes existant, mais cette déclinaison est arbitraire. Le groupe adm est réservé aux administateurs (voir 4.5. Les administrateurs n'ont pas besoin de passer root). Le groupe users est réservé aux utilisateurs non administrateurs. Modifiez /etc/adduser.conf pour faire figurer :
Modification des squelettes de création de compte :
Ajoutez les fichiers suivants :
Donnez les droits :
Mettez en place la méthode de suppression de comptes : Modifiez /etc/deluser.conf pour faire figurer :
Créez le répertoire de backup des comptes supprimés :
Créez le fichier suivant :
/usr/local/sbin/deluser.local :
Puis :
Recherche de tous les fichiers sgid et suid :
Suppression du flag suid/sgid quand cela n'est pas indispensable :
Note : Attention à ces suppressions de privilèges si vos démons en ont besoin. Restreignez l'usage de l'utilitaire cron en créant un fichier /etc/cron.allow:
=> Pour qu'un utilisateur soit autorisé à utiliser l'utilitaire cron et ses
dérives, vous devrez l'enregitrer dans ce fichier. MAN : cron, crontab
Installation de sudo :
Ajoutez les utilisateurs ADMINISTRATEURS requis {UserName} dans le groupe adm:
Configuration de sudo : Lancez visudo et éditez le fichier de facon à ajouter (raccourcis vi) :
MAN : usermod, sudoers visudo, sudo
Installez les packages requis.
Configurez le client ntp et le nouveau flux au niveau du firewall : Ajoutez l'adresse IP de votre serveur NTP dans /etc/default/ntp-servers Ajoutez l'adresse IP de votre serveur dans le fichier de configuration du firewall.
Stoppez le démon NTP et exécutez la synchronisation
Ajoutez un appel au client ntp toutes les 6 heures dans /etc/crontab :
MAN : ntpdate
Le script présent en annexe 'ANNEXE 2 - Génération automatisée de rapport
système' peut être éxécute par la crontab à intervalles périodique. Il génère
un rapport système succinct qui peut être envoyé par mail aux administrateurs
ou stocké dans un répertoire. NDR : Attention à respecter l'indentation ! NDR : Je vous conseille de vérifier le script de façon à ce qu'il n'exécute que les commandes que vous désirez. Ainsi, le script récupère par exemple les fichiers de logs présentés en '4.8. Installation et premiers pas avec Modular-Syslog'. Installation du script (nous utilisons le script présent en annexe qui envoie le rapport par mail) :
Configuration de /etc/crontab pour lancer le script tous les jours à 09H00 AM:
Modular-Syslog est disponible à : http://sourceforge.net/projects/msyslog/ Compilation :
NDR : Vous pouvez très bien décider, si vous en comprennez l'intérèt de
modifier le chemin du fichier de configuration par défaut avant de
compiler le démon modular-syslog. Installation :
On sauvegarde l'ancien syslogd et son fichier de configuration :
On remplace l'ancien syslogd par le notre :
On modifie le script d'initialisation du démon /etc/init.d/sysklogd :
On stoppe le démon klogd dont nous nous passerons désormais :
On le supprime des runlevels correspondants :
On redémmare le nouveau démon syslogd :
Correction du script syslogd-listfiles : Ce script permet de lister les fichiers de logs pour permettre leur rotation. Il se sert pour cela du fichier de configuration /etc/syslog.conf. Or, ce fichier de configuration peut désormais contenir des lignes au format modular-syslog, ce qui empêche une rotation correcte. Le patch est disponible en 'ANNEXE 3 - syslogd-listfiles.msyslog.patch'
MAN : syslogd, syslog.conf, im_* , om_* , syslogd-listfiles Premiers pas avec Modular-Syslog : NDR : Si vous ajoutez des fichiers de log dans la configuration, prenez garde à faire un touch du fichier destination dans le répertoire concerné. Nous ajoutons deux régles qui permettent de filtrer les messages envoyés par le firewall ipchains à /etc/syslog.conf ainsi que deux régles permettant : l'enregistrement des evenements liés aux demandes de connexion et les évenèments libsafe.
Nous mettons en place les fichiers destination et redémarrons le serveur
syslog :
Et si votre umask n'est pas conforme à celui de cette doc :
Prise en compte des nouveaux fichiers pour la rotation des logs : Nous créons (s'il n'existe pas) un répertoire qui nous servira à stocker nos scripts appellés par la crontab et dont l'objectif est d'assurer la stabilité du système :
Nous éditons un fichier /home/system/scripts/crond/sysklogd (à l'image de
celui présent dans /etc/cron.daily) :
Nous éditons /etc/crontab pour ajouter ce script :
Consultez d'abord : 'I. INFORMATIONS SUR LA GESTION DE PACKAGES DEBIAN - Mise
à jour du système avec apt' [ A compléter ]
Obtenez la liste des packages ne possédant pas de signature :
NDR : Si vous voulez vérifier les empreintes des fichiers d'un package :
MAN : debsums
Pour modifier le système de fichier d'une partition de facon à passer de ext2
à ext3, sans perte de données et sans reboot (si votre noyau est déja compilé
avec ce support bien sur), vous pouvez suivre la procédure suivante. Commencons par recompiler le noyau en ajoutant le support ext3 : Ajoutez 'File systems -> Ext3 journalling file system support'. Recompilez et installez le nouveau noyau. Modifiez /etc/lilo.conf Rebootez. Après le reboot, n'oubliez pas de mettre à jour la configuration lilo et de sauvegarder la configuration du noyau. Prenons comme exemple la partition /backup du type (précisé dans /etc/fstab) suivant :
La procédure à suivre est la suivante :
Nous présentons ici un moyen de sauvegarde des données système sur une
partition réservée à cet usage. Le backup du systéme est réalisé par un script 'fait maison' permettant une sauvegarde complète ou incrémentale des fichiers/répertoires à sauvegarder et autorisant le backup chiffre (avec openssl) des répertoires/fichiers parametrés. Ne sont pas presentes ici : La restauration du système à partir des données sauvegardées. Reférez vous à la partie '4.12. Préparation d'une restauration du système en cas d'incident'. L'accès à cette partition depuis un serveur distant pour un stockage de backup spécialisé. Vous pouvez vous reférer à 'VII. INSTALLATION D'UN SERVEUR SAMBA POUR UNE GESTION DE BACKUP' pour un accès Netbios via Samba. Vous devez avoir une partition /dev/sda13 dans /etc/fstab du type :
Editez le script pour configurer les fichiers ou répertoires que vous désirez
sauvegarder en modifiant la variable 'BACKUP_FROM' : Créez un fichier '/home/system/scripts/backup/include_but_ciphered' qui contiendra les fichiers ou répertoires que vous voulez ajouter dans l'archive chiffrée. Ce fichier doit exister mais peut être vide si vous ne voulez pas utiliser cette fonctionnalité : NDR : Le backup chiffre est toujours en mode 'full'. Le script de backup effectuant un 'cd /', configurez ce fichier en supprimant le premier '/' devant le chemin vers votre fichier/répertoire. J'ai personnellement renseigné ce fichier de la manière suivante : /home/system/scripts/backup/include_but_ciphered :
NDR : Est il trivial d'indiquer que :
vous devriez noter le mot de passe de chiffrement que vous utilisez dans
le script ?
le script ne doit être accessible que par root ?
Créez un fichier '/home/system/scripts/backup/exclude' qui contiendra les
fichiers ou répertoires que vous ne désirez pas sauvegarder par rapport aux
arborescences que vous aurez définies dans la variable 'BACKUP_FROM'. NDR : Ce fichier doit exister mais peut être vide si vous ne désirez rien exclure. Le script de backup effectuant un 'cd /', configurez ce fichier en supprimant le premier '/' devant le chemin vers votre fichier/répertoire. J'ai personnellement renseigné ce fichier de la manière suivante :
Créez un fichier '/home/system/scripts/backup/cpioed' qui contiendra les
répertoires dont vous souhaitez conserver les localisations et permissions
grâce à une archive cpio.
Ce fichier doit exister mais peut être vide si vous ne désirez rien
exclure.
Le script de backup effectuant un 'cd /', configurez ce fichier en
supprimant le premier '/' devant le chemin vers votre fichier/répertoire.
SEULS LES REPERTOIRES INDIQUES SONT SAUVEGARDES !
J'ai personnellement renseigné ce fichier de la manière suivante (je ne tiens
pas à sauvegarder /usr/src) :
Lancez le script pour le premier backup :
Vous avez désormais dans /backup :
Une sauvegarde 'full' des fichiers ou répertoires que vous avez spécifiés.
Un fichier de log contenant les erreurs rencontrées - vide si aucune
erreur.
Un fichier d'empreinte md5 des archives créées pour chaque
fichier/répertoire specifié.
Dans /home/system/scripts/backup/.last_done (ou dans le fichier que vous avez
vous meme specifie), vous avez la date de ce dernier backup. Note : Les 328M de sauvegarde full réalisée précédemment l'ont été en environ ~5 minutes sur un PIII 700 avec 160Mo de RAM. Vous pouvez désormais réaliser un backup incrémental des données sauvegardées précédemment. En appelant à nouveau le script :
Un simple 'tar ztvf {archive}.tar.gz | grep -v " 0 "' vous donnera la liste
des fichiers qui ont été modifiés et pris en compte lors de cette sauvegarde
incrémentale. Vous pouvez appeler le script avec l'option '-f' : cela le forcera à suivre la procédure de sauvegarde 'full' en ne tenant pas compte du contenu du fichier '.last_done'. Nous pouvons maintenant éditer notre fichier /etc/crontab pour appeler notre script de backup :
Nous modifions également /etc/syslog.conf pour que les messages de backup
soient consignés dans notre fichier de log sécurité :
Puis :
MAN : tar, gzip
Notre objectif est de préparer un moyen de restauration du système simple à
mettre en place et rapide à mettre en oeuvre en cas d'incident.
Nous allons pour ce faire créer une 'image' de notre système que nous
graverons sur un CD. Dans le cas d'un crash, il sera possible de booter sur le
CD et de restaurer le système. NDR : La création de cette image nécessite l'installation du package mkisofs (n'installez pas le package cdrecord sauf si vous disposez d'un graveur sur la station) et l'ajout du support 'Block devices -> Loopback device support' au noyau. Vous devriez dédier une station à cet usage et non installer ces fonctionnalités sur votre serveur de production. L'espace disque requis est d'environ 1Go (~650Mo environ, mais il vaut mieux voir large :>). Nous allons tout d'abord créer un système de fichier root contenant les binaires nécessaires à l'exécution du CD puis ajouter nos archives dans un répertoire et pour finir utiliser un script qui exécutera la restauration du système. Pour ce faire, nous allons nous baser sur les fichiers fournis dans le jeu de CD Debian. Récupération des fichiers nécessaires au boot et d'un système de fichier root minimal : NDR : Je vais par la suite utiliser la partition /local comme partition de travail. Cette partition est, si vous avez suivi cette documentation, une partition Ext2 inutilisée et occupant l'espace disque restant après installation du système. Insérez le CD numero 1 de votre jeu Debian et montez le cdrom (/cdrom dans notre exemple).
Editez le fichier isolinux.cfg :
Editez le fichier isolinux.txt : Debian-Secinst v0.1.5 Boot CD Modification du système de fichier root original : Nous montons maintenant le système de fichier root original :
Modification de l'initialisation du CD pour executer notre script de
restauration :
Editez le fichier etc/inittab :
Clavier Français et alias :
Ajout du binaire cpio :
Ajout d'un binaire tar compilé en statique : Récupérez la version 1.13.25 sur l'un des miroirs de www.gnu.org. Compilez la en statique (avec le support uclibc par exemple) ou tout simplement avec :
Ajoutez le script de restauration présent en 'ANNEXE 9 - Script de
restauration' à la racine (/mnt/restore.sh) et donnez lui les droits
Ajout des informations de backup : NDR : Ces informations sont évidemment celles du système à restaurer et non celles du système sur lequel vous créez ce CD !
Editez le fichier '/mnt/backup/server_infos' (ou le fichier que vous avez
configuré dans le script de restauration) pour ajouter les informations que
vous jugerez utile. Par exemple (/mnt/backup/server_infos) :
This backup was created for {HOSTNAME} the 5 of May at 12:03.
The server backuped is a Apache/Websphere server. Ajoutez les fichiers suivants dans '/mnt/backup' : un fichier 'disk_name' contenant le nom de votre périphérique (ex : /dev/sda). un fichier 'fdisk_script' contenant les instructions à suivre pour créer les partitions sur le disque (voir 'ANNEXE 10 - Exemple de script Fdisk') un fichier 'fstab_file' du type de celui obtenu par la commande : grep -E "ext|swap" /etc/fstab | awk '{ print $1" "$2" "$3 }' => Les points de montage logique (fd0, cdrom et proc) ne sont pas obligatoires. => Seuls les supports ext2 et swap sont geres pour l'instant. un fichier 'lilo_file' : copie de votre /etc/lilo.conf a restaurer => Attention au mot de passe en clair !!! un fichier 'partitions_table' : résultat de la commande '/sbin/fdisk -l' démontez le système de fichier et sauvegardez le :
On ajoute maintenant le backup de notre système : Connectez vous au système à sauvegarder et lancez un backup full via le script de backup fourni en 'ANNEXE 8 - Script de backup' ou récuperez les archives de votre dernier backup full. Sur la station que vous utilisez pour créer le cdrom de backup, créez le répertoire '/local/Debian/archives' et copiez vos archives à sauvegarder à l'intérieur (en respectant le nommage des archives en .tar.gz ou .cpio !). Une fois cette copie éffectuée, créez un fichier /local/Debian/archives/infos.txt contenant les chemins vers les fichiers qui seront présents dans /mnt/archives/ (une fois le système de fichier monté par le script de restauration). Je vous reccomande de créer ce fichier à la main plutôt que d'utiliser un find. J'ai personnellement renseigné ce fichier de la manière suivante (Notez la présence de var_xxx avant usr_xxx) :
NDR : Je vous reccomande bien entendu de comparer le md5sum des fichiers
générés par votre script de backup avec le md5sum des fichiers copiés
sur la station utilisée pour créer l'ISO et de renouveller cette
opération pour les fichiers qui seront présents sur le CD gravé. Dans /local/Debian/archives, vous devez avoir un fichier protégé par le mot de passe présent dans votre script de backup. Déprotegez ce fichier avant de procéder à la création de l'ISO NDR : J'insiste sur le fait que ce CD de restauration contient une sauvegarde de fichiers critiques et doit être protégé physiquement !!! Préparation de l'ISO : Préparation de l'image iso à graver :
Vous avez désormais une image 'debian.iso' que vous pouvez graver sur un CD. Ce CD sera bootable et vous donnera accès au menu suivant :
NDR : La restauration du système pris comme en exemple en '4.11. Backup du
système sur une partition spécifique' m'a pris 15 minutes sur un PIII
500 avec 128 Mo de RAM.
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