Les versions et distributions de serveurs Linux prises en charge sont : Red Hat Enterprise Linux 7.2 ou version ultérieure ; CentOS 7.2 ou version ultérieure ; Ubuntu 16.04 LTS ou version ultérieure LTS ; Debian 9 ou version ultérieure ; SUSE Linux Enterprise Server 12 ou version ultérieure ; Oracle Linux 7.2 ou version ultérieure.
La version minimale du noyau requise est la 2.6.38. L'option kernel fanotify doit être activée. L’espace disque requis pour la solution antivirus est de 650 Mo. Windows Defender ATP fournit une protection en temps réel pour les types de systèmes de fichiers btrfs, ext2, ext3, ext4, tmpfs, xfs.
L’installation de Windows Defender ATP pour Linux requiert de disposer :
- d’un accès au portail du centre de sécurité Microsoft Defender ;
- d’une expérience de niveau débutant pour les scripts Linux et BASH ;
- disposer de privilèges d’administration sur le périphérique dans les cas de déploiement manuel ;
- d’une licence.
Microsoft Defender Advanced Threat Protection (ATP) est une plateforme unifiée de protection préventive, de détection après effraction, d’examen automatisé et de réponse. Microsoft Defender ATP protège les points de terminaison des cybercriminels, détecte les attaques avancées et les violations de données, automatise les incidents de sécurité et améliore la sécurité.
En parallèle, Microsoft annonce l’ouverture de Windows Defender ATP pour Android. Pour le moment, c’est une préversion. Dans les mois à venir, la firme de Redmond entend procéder à une extension des fonctionnalités disponibles sur la plateforme mobile. En sus, elle annonce qu’elle compte se pencher sur le cas ATP pour iOS plus tard dans l’année.
L’annonce de Microsoft est à relire dans le contexte des récents développements les plus importants en ce qui concerne la filière serveurs d’entreprise. Jusqu’au dernier trimestre 2018, Linux et Windows Server étaient au coude à coude sur Microsoft Azure. Les deux systèmes d’exploitation se partageaient à parts égales les machines virtuelles tournant sur la plateforme cloud de Microsoft, mais par moment, Linux prenait le dessus et cela était d'ailleurs l’événement le plus fréquent. Ce qui peut attirer notre attention cependant, c'est la vitesse avec laquelle Linux a réalisé cet exploit. En effet, quatre ans plus tôt (en 2015), Linux représentait seulement un quart des machines virtuelles Azure. En juin 2016, c'était un peu moins d'un tiers des machines virtuelles Azure qui exécutaient Linux et fin octobre 2017, Linux tournait sur 40*% de toutes les machines virtuelles Azure, avant de rattraper Windows Server en septembre de l’année précédente.
Cet état de choses peut être vu comme que la résultante de ce que la firme de Redmond a commencé par doter Azure du support de Linux, ce, pour permettre au fil du temps à un certain nombre de distributions Linux d'être prises en charge sur la plateforme cloud. Aujourd’hui, des partenaires de Microsoft fournissent des images Linux dans l'Azure Marketplace et l'entreprise continue de travailler avec différentes communautés Linux pour étoffer la liste des distributions prises en charge par sa plateforme cloud. Entre-temps, si une distribution n'est pas disponible sur l'Azure Marketplace, il est possible de l’intégrer en suivant des instructions fournies par Microsoft pour créer et télécharger un disque dur virtuel contenant le système d’exploitation Linux.
Au premier trimestre de l’année précédente, Windows server 2019 est paru en préversion avec une meilleure prise en charge de Linux. Dans Windows server 2019, les machines virtuelles blindées prennent désormais en charge les machines virtuelles Linux. L’outil VMConnect a également fait l’objet d’extensions pour améliorer le dépannage des machines virtuelles blindées pour Windows server et Linux.
En toile de fond, on parle de la pérennité d’Azure – la plateforme cloud de Microsoft. Si Windows server y a fait son bout de chemin comme système d’exploitation roi avec comme atout Windows Defender ATP sur le volet sécurité, pourquoi pas Linux ?
Source : Microsoft 1, 2
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En quoi Windows Defender ATP peut-il être un plus pour la sécurité des serveurs sous Linux ?
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