« Lors de l'utilisation d'une copie de Steam déployée en Flatpak, le Steam Storage Manager est incapable de détecter les dossiers SteamLibrary sur les lecteurs montés. Il est également incapable de localiser /run/media ou /mnt, bien que ces dossiers existent et soient remplis par des lecteurs montés », commente un gamer.
« Les pilotes se montaient automatiquement dans le dossier /run/media, où Steam ne parvenait pas à localiser les dossiers. J'ai essayé de monter les disques manuellement au démarrage dans /mnt/ et à nouveau dans /home//mnt, mais Steam n'a pu localiser aucun de ces dossiers. Par localiser, j'entends que le gestionnaire de stockage n'a pas détecté automatiquement les dossiers SteamLibrary existants sur les disques montés et ne m'a pas permis de sélectionner /mnt/ ou /home//mnt comme emplacement pour configurer une nouvelle SteamLibrary », ajoute-t-il à propos des tentatives de résolution du problème.
« Vous devez configurer le deuxième disque pour qu'il soit automatiquement monté au démarrage. Et si vous avez installé Steam en tant que Flatpak, cela ne fonctionne pas avec les deuxièmes disques. Vous devrez soit installer Flatseal qui vous permettra d'autoriser le Flatpak Steam à accéder au deuxième disque, soit installer Steam en tant que paquetage système. Dans ce dernier cas, allez sur https://store.steampowered.com/about/, téléchargez le fichier .deb et double-cliquez dessus dans votre gestionnaire de fichiers après l'avoir téléchargé pour lancer l'installateur », indique un internaute à un gamer face à des difficultés de prise en main de Steam sous Linux.
Certaines initiatives dans l’écosystème Linux tendent à faire la promotion des Flatpak comme méthode principale d’installation de logiciels
GNOME et KDE, des puissances du desktop Linux, se sont unis pour la mise sur pied d’un écosystème d’applications qui transcende les différentes distributions et crée une ouverture du marché pour tous. L’idée : remplacer les méthodes traditionnelles de fourniture d’applications de bureau Linux que sont les systèmes de gestion de paquets DEB et RPM par une approche basée sur le système de paquets Flatpak. La raison : les applications Flatpak tournent sur toutes les distributions Linux. En fait, Flatpak est désormais vu comme le futur de la distribution d’applications dans l’écosystème Linux.
Il n’en demeure pas moins que chaque méthode d’installation d’applications sous Linux présente des avantages et des inconvénients
La première est la compilation du code source. L'avantage avec cette dernière est que l’utilisateur installe la version exacte du programme qu’il souhaite, puisqu'il suffit de télécharger la version appropriée, et qu'en éditant le code ou en activant simplement certaines options lors de la compilation, il peut adapter et personnaliser le programme.
L'inconvénient est que la compilation peut prendre un certain temps en fonction de la taille du programme, qu'il s'agit d'une tâche assez technique qui, à moins d'être un développeur, peut s'avérer très complexe, et que l’utilisateur doit se débrouiller seul pour obtenir les mises à jour ou pour que les dépendances appropriées soient installées sur le système dans la version appropriée.
Ensuite viennent les gestionnaires de paquetages comme APT ou RPM : Pour résoudre certains des inconvénients de la compilation manuelle, les gestionnaires de paquetages ont été inventés au milieu des années 90. Les développeurs de distributions se chargent de la compilation, puis récupèrent les binaires résultants (le nom donné au code compilé) et les empaquettent dans des dossiers compressés avec quelques fichiers texte détaillant des choses comme la version du programme, les dépendances, la taille, etc. Ces paquets sont téléchargés sur des serveurs appelés dépôts.
En tant qu'utilisateur final, il vous suffit d'envoyer une commande au gestionnaire de paquets pour qu'il télécharge et installe automatiquement le paquet (il s'agit simplement de décompresser le paquet et d'en copier le contenu aux endroits appropriés). Il installera également toutes les dépendances nécessaires.
L'avantage est que les développeurs de distribution font tout le travail à votre place, car vous n'avez pas besoin de vous soucier de l'installation des dépendances et de la bonne version, et l'application des mises à jour est aussi simple que de vérifier si une nouvelle version du paquet est disponible. Il vous suffit d'envoyer une commande indiquant que vous souhaitez installer X choses.
Le principal inconvénient est que l'empaquetage d'un programme est fortement lié à la distribution et à sa version, car chaque famille de distribution a son propre format de paquet, et différentes versions de la même distribution changent la version d'autres paquets. C'est la raison pour laquelle il est rare de voir les développeurs originaux d'un programme faire l'empaquetage eux-mêmes et s'en remettre plutôt aux développeurs de distribution pour faire ce travail, car ils doivent faire une douzaine de paquets différents : un pour Debian, un autre pour Ubuntu, un autre pour Fedora, un autre pour openSUSE, un autre pour Arch, etc.
L'autre inconvénient est que l’utilisateur ne peut obtenir une nouvelle version d'un programme que lors de l’émission d’un paquet mis à jour, et selon la distribution, cela peut prendre des mois ou des années lorsque la prochaine version majeure de la distribution arrive.
Les paquetages universels comme Flatpak et Snap complètent la liste : Tout comme les gestionnaires de paquetages visaient à résoudre les problèmes liés à la compilation (dépendances et mises à jour), les paquetages universels visent également à résoudre les problèmes liés aux paquets (versionnement et création d'un paquet pour chaque distribution).
Ils résolvent ce problème en livrant les applications et leurs dépendances séparément du système. Cela signifie que chaque application apporte son propre ensemble de dépendances, en évitant celles du système et celles des autres applications, de sorte que le développeur peut oublier de s'inquiéter de l'installation des dépendances adéquates sur la distribution.
Ils encouragent également les développeurs d'applications à créer leurs propres paquets en leur offrant la tranquillité d'esprit qu'ils n'ont pas besoin de créer une douzaine de paquets pour chaque distribution, mais seulement un.
Ils sont en sus généralement isolés, ce qui signifie qu'ils n'interagissent avec le système que dans la mesure où ils en ont absolument besoin et l’utilisateur peut bloquer ou autoriser certaines choses selon ses besoins.
L'inconvénient est qu’étant isolés du système, ils peuvent poser des problèmes comme ne pas pouvoir utiliser certaines ressources du système ou ne pas utiliser le thème visuel mis en place par l’utilisateur.
Linux offre une panoplie de choix déroutante pour les utilisateurs qui viennent d’univers comme celui de Windows : Plus de 300 distributions et un tas de méthodes d’installation de logiciels qui figurent parmi les facteurs qui expliquent son échec dans la filière des ordinateurs de bureau
Au sens strict, Linux c’est son noyau, c’est-à-dire cette partie de l’OS qui gère les ressources de l’ordinateur et sert de pont de communication entre les différents composants (matériels et logiciels) ; c’est la partie invisible du système d’exploitation. Au sens large, parler de Linux c’est faire référence à tout système d’exploitation qui s’appuie sur ledit noyau ; c’est l’un des aspects qui fait la particularité de cet OS puisque l’utilisateur peut piquer parmi 319 déclinaisons ou distributions si l’on s’en tient à la liste des LiveCD. Pour monsieur Tout-le-Monde la panoplie de choix est déroutante. Linus lui-même avoue que c’est la raison pour laquelle le système d’exploitation peine à s’imposer dans la filière desktop. C’est l’une des raisons de la mise sur pied de paquetages universels comme Flatpak : contribuer à la réduction de la fragmentation de l’écosystème pointée du doigt comme une raison de l’échec de Linux face à Windows sur le desktop.
Sources : Forum 1, Forum 2
Et vous ?
Partagez-vous les avis selon lesquels Linux demeure un système d’exploitation pour geeks en comparaison à Windows ?
Quelle est votre expérience avec les différentes méthodes d’installation de logiciels sur Linux ? Laquelle est votre préférée ? Cette diversité constitue-t-elle une force ou une faiblesse face à Windows ?
Voir aussi :
« Linux sur Desktop est une catastrophe de Tchernobyl » pour le créateur de GNOME qui n'a pas lancé son poste Linux depuis fin 2012
Le support des applications Linux débarque en préversion sur Chrome OS dans un premier temps sur Pixelbook
« L'année de l'ordinateur de bureau Linux est arrivée » selon le Directeur de la Technologie d'Intel
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