La cron est un programme (installé par défaut) qui est chargé de lancer d'autres programmes de manière périodique et automatique. Chaque utilisateur peut définir avec sa cron les programmes qu'il veut lancer périodiquement. Il lui suffit d'éditer sa cron et de définir la commande et sa périodicité d'exécution.
Par exemple, je veux que mon ordinateur me réveille tous les matins à 7h12 en jouant un mp3. J'édite ma cron :
% crontab -e |
Je me retrouve alors dans vim avec un fichier vide. J'ajoute la ligne :
12 7 * * * music123 ~/music/fichier.mp3 |
J'enregistre et je quitte ; les changements sont alors automatiquement pris en compte par le système.
Explications :
Les 5 premiers ensembles de caractères séparés par des espaces (ici, 12 7 * * *) définissent la fréquence. Dans l'ordre, on trouve :
les minutes,
les heures,
le jour du mois,
le mois,
le jour de la semaine (sachant que Lundi vaut 1, Mardi vaut 2, etc...).
Pour exécuter une commande chaque jour à 7h12, on fixe donc le champ minute à 12, le champ heure à 7, puis on met des étoiles dans les autres champs pour dire qu'il faut que ce soit exécuté tous les jours dans le mois, tous les mois et tous les jours de la semaine.
Enfin, on trouve la commande à exécuter : (ici, music123 ~/music/fichier.mp3).
Quand la cron lance un programme, elle envoie par mail à l'utilisateur le texte que ce programme écrirait sur la console s'il était lançé à la main ; sauf si le programme n'a rien écrit. Pour éviter de recevoir un mail tous les matins qui me dit qu'il a bien joué mon fichier mp3, je modifie l'entrée dans la cron en renvoyant la sortie texte du programme vers /dev/null :
12 7 * * * music123 ~/music/fichier.mp3 1>/dev/null 2>&1 |
Autre exemple : j'ai une connexion permanente à Internet et je veux aussi que fetchmail aille chercher mes mails tous les quarts d'heure. J'édite ma cron et je rajoute la ligne suivante :
*/15 * * * * fetchmail --silent |
Explications :
Les 5 premiers ensembles de caractères */15 * * * * définissent la fréquence "tous les quarts d'heure".
J'exécute fetchmail avec l'option --silent qui n'écrit dans sa sortie que les messages d'erreur ; comme ça, je ne recevrais un mail que quand le rappatriement des mails se passe mal.
Par exemple, pour exécuter les commandes date puis df -h le 22 Janvier 2003 à midi 42, tapez :
% at 12:42 03.01.22 |
Attention, pour la date, l'ordre des chiffres est inversé par rapport à la notation habituelle ! |
Vous voyez alors apparaître le prompt du programme at pour taper les commandes :
at> date at> df -h |
Une fois que vous avez fini de taper les commandes, utilisez la combinaison de touches Ctrl-d. Le résultat de la série de commandes, appelée job, vous sera envoyé par mail juste après leur exécution.
Pour voir la liste des jobs en attente, utilisez la commande atq. Pour annuler un job, tapez atrm numéro_du_job.
Vous avez peut-être déjà remarqué, certaines commandes pourtant courantes ne sont accessibles qu'à l'utilisateur root, par exemple les commandes pour éteindre l'ordinateur, pour le rebooter ou encore le mettre en veille. Si cela se comprend pour un serveur, c'est souvent gênant pour un ordinateur familial. La mauvaise solution serait de donner le mot de passe root à tout le monde ; la bonne solution est d'utiliser le programme sudo qui permet au root de spécifier que certains utilisateurs ont le droit d'exécuter certaines commandes avec les droits de root.
La configuration du programme sudo doit se faire avec attention, pour ne pas compromettre la sécurité du système. Par exemple, si vous donnez à un utilisateur le droit d'exécuter le programme /bin/sh en tant que root, alors cela revient à lui donner les droits root tout entiers, car il pourra obtenir un shell avec les droits de root. Plus subtil : si vous donnez à un utilisateur le droit d'exécuter vim un_certain_fichier en tant que root, cela revient également à lui donner les droits de root tout entiers, car il peut alors ouvrir d'autres fichiers en tant que root en tapant en mode commande :split autre_fichier ou encore exécuter des commandes shell en tant que root en tapant en mode commande :! commande_shell ; il vaut donc mieux dans ce cas changer les permissions sur le fichier en question. |
Maintenant que vous êtes prévenu, vous pouvez installer le package :
# apt-get install sudo |
La configuration se fait dans le fichier /etc/sudoers. Mais attention, il ne faut pas éditer ce fichier directement avec un éditeur de texte, mais utiliser le programme visudo :
# visudo |
Vous vous retrouvez alors dans un vim normal entrain d'éditer le fichier /etc/sudoers. Pour donner à l'utilisateur toto le droit d'exécuter les commandes halt, reboot et apm, rajoutez la ligne suivante :
toto ALL = NOPASSWD: /sbin/halt, /sbin/reboot, /usr/bin/apm |
Enregistrez et quittez, comme avec un vim normal. L'utilisateur toto peut alors éteindre le système en tapant :
% sudo halt |
Si vous voulez obliger les utilisateurs à re-taper leur mot de passe quand ils utilisent le programme sudo (pour être sûr que quelqu'un n'est pas entrain de profiter d'une console laissée ouverte) enlevez de la ligne le mot NOPASSWD: .
Pour en savoir plus sur la syntaxe du fichier sudoers, consultez /usr/share/doc/sudo/examples/sudoers.
Le package gzip qui supporte le .gz est installé par défaut, mais ce n'est pas le cas des packages qui supportent les .bz2 et .zip :
# apt-get install bzip2 zip unzip |
La commande à utiliser dépend de l'extension du fichier :
% tar xvf archive.tar % tar xvzf archive.tar.gz % tar xvjf archive.tar.bz2 % gunzip archive.gz % bunzip2 archive.bz2 % unzip archive.zip |
Le but de ce paragraphe n'est pas de comparer la performance des différents algorithmes de compression, mais simplement de donner les commandes :
pour produire un fichier d'extension .gz :
% gzip fichier1 |
pour produire un fichier d'extension .bz2 :
% bzip2 fichier1 |
pour produire un fichier d'extension .zip :
% zip fichier1.zip fichier1 |
Par exemple, je veux comprimer en un seul fichier le contenu du répertoire /etc/ avec en plus le fichier /var/log/syslog :
pour produire un fichier d'extension .tar.gz :
% tar cvfz archive.tar.gz /etc/ /var/log/syslog |
pour produire un fichier d'extension .tar.bz2 :
% tar cvfj archive.tar.bz2 /etc/ /var/log/syslog |
pour produire un fichier d'extension .zip :
% zip -r archive.zip /etc/ /var/log/syslog |
Les outils réseau suivant peuvent être utiles pour résoudre un problème ou surveiller le traffic réseau (la plupart ne sont accessibles qu'en root) :
traceroute, qui se trouve dans le package du même nom, et qui permet de dessiner la route que prennent les packets pour aboutir à une machine distance ;
tcpdump, qui se trouve dans le package du même nom, et qui permet d'afficher tout le traffic qui passe par l'interface réseau ;
iptraf, un moniteur de traffic et de débit ;
les outils du package netdiag, qui permettent de diagnostiquer un problème de connexion.
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